Le pavillon des enfants

Saint Raphaël

Le pavillon des enfants

Saint Raphaël

  • Atelier Stéphane Fernandez-Saint Raphael Villa 01
  • 094-ST RAPHAEL
  • croquis pavillon
  • Programme Construction d’une maison contemporaine en bois
  • Maîtrise d’ouvrage Privée
  • Surface 500 m²
  • Crédits photos © Jean-Michel Landecy
Le pavillon des enfants est un projet construit sur les hauteurs de Saint-Raphaël, sur la côte d’Azur, site noyé dans une végétation luxuriante de chênes lièges, regardant la mer Méditerranée. Blotti derrière les chênes, le pavillon se laisse deviner. Seuls deux volumes émergent du paysage. 

La construction renferme deux pièces autonomes reliées par une terrasse s’ouvrant sur l’horizon. La plus petite des pièces est destinée au sommeil, la plus grande sert de salle de jeux, un billard y est aménagé.

Le projet est une résultante du site, un plat, une entaille créée dans la colline.
Cette assise parle du sol, des racines, elle montre sa constitution et sa texture.
Le projet parle de la fragilité du site, les volumes semblent flotter.

Le pavillon se constitue d’une masse en bois évidée en son centre, cadré par deux murs ocre en béton et pierre de site.
Toutes les pièces en bois se déclinent autour du module de 5 cm, dimension qui dessine le calepin des sols et des murs extérieurs, l’ensemble de la volumétrie se compose avec des proportions harmonieuses.
Le traitement des espaces intérieurs laisse apercevoir la structure du pavillon, ossature fine formée d’éléments verticaux et horizontaux glissant les uns sur les autres. Cette structure décollée des parois renforce la perception de fragilité du pavillon.

Ici il n’y a plus de limite entre l’intérieur et l’extérieur, tout est intérieur et le jardin est un espace architectural.

Le pavillon est un concentré de paysage. L’intérieur des deux pièces, les vues verticales de toute hauteur, enrichissent la perception du site. Les vues sont fortes, et contradictoires, tantôt elles cadrent le sol, tantôt les troncs, ou l’horizon. Les espaces intérieurs se dilatent, interrogant les limites visuelles. Les angles de chaque pièce se dématérialisent offrant une perception oblique sur le paysage.
Le pavillon se colore avec le temps. Il s’imprègne de son contexte, de sa matière, de la végétation environnante.