Atelier  Stéphane  Fernandez

A l’entrée de Marseille, un parc libère le sol et le ciel. Marqué en son centre par la porte d’Aix, ce site unique témoigne des collines évocatrices des premiers habitants.
Le lien est fragile entre l’autoroute, la gare et la nature retrouvée.
À l’entrée, un grand escalier large pose le sol de la cité. Il conduit jusqu’à la gare Saint Charles. En face du bâtiment, le parc de la porte d’Aix, face à l’autoroute Nord, une percée triomphante dans le bâti. L’îlot Turenne est le point d’ancrage d’Euroméditerranée entre paysage et cité.
Le ciel allongé fabrique une lourde clarté, un jardin intermittent qui finit sa course aux pieds de la Bonne Mère.

Au-dessous de ce symbole, la ville plonge dans la matière minérale. Là se dresse l’îlot Turenne. Seuil millénaire, la pierre ancre le projet dans son paysage. La relation est ici puissante et porte le poids de l’histoire du lieu. Les premiers habitants de Marseille vivaient sur cette colline. Nous sommes aux origines de la fondation.
L’îlot Turenne est à la fois le reflet de ce passé mais également le catalyseur d’un paysage fait de calcaire et de roche blanche. Le bâti épais protège de la chaleur et du vent. 

Le projet est l’écho de cette force. Monolithe de pierre massive, il lie par sa forme abstraite la bibliothèque de Fernand Pouillon et l’église Saint Lazare. La porte d’Aix et la Bonne Mère en forment par la même le seuil du nouveau parc de Marseille, entrée de ville.
Des espaces communs, un ascenseur public, un restaurant ouvert sur le parc, un escalier à double révolution, font de cet espace, un lieu de rencontres, de croisements, reflet là encore de Marseille, fait de contraste et de mélange.
Au-delà de la matière, la pierre massive, l’îlot Turenne libère le silence d’un paysage retrouvé, d’une entrée de ville apaisée pour Marseille, et se fond dans son histoire.

Label environnemental : BDM